Psychologie "à la tronçonneuse"...

dimanche 3 février 2019.
 

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Un petit poème pour mettre dans l’ambiance !!

Le Tandem

Vers les Cîmes de la Volupté

Un Couple, de concert,

Se doit de pédaler

Mais bien souvent

Dans le guidon

S’il a le nez

Elle à l’arrière

Sur le guidon

Pose ses pieds...

QUELQUES REFLEXIONS SUR LA VIE EN COUPLE .."A la tronçonneuse" car c’est de la psy d’ingénieur, vous voici prévenus...


Ou Pour que la vue de l’Autre ne soit pas un rappel perpétuel de notre incapacité à vivre seul(e)

La cause majeure de frustration dans un couple est que l’on attend que l’Autre aille bien pour aller bien, pour « aller bien ensemble ». Or le texte qui suit tend à montrer que masculin et féminin sont tellement différents que la conjonction d’états heureux a une probabilité quasi nulle. Autrement dit, on passe sa vie dans une salle d’attente...une situation pas vraiment réjouissante !

Les faux espoirs habituels sont bien connus : « Ca ira mieux quand (au choix) , on aura déménagé, on sera à la retraite, on aura un peu plus d’argent, les enfants seront autonomes etc. » . Mais il n’y a évidemment aucune raison d’amélioration puisque l’on persiste à ignorer la racine du problème qui est notre fameuse et essentielle différence illustrée ci-dessous.

Si cette image a déclenché les réflexions qui suivent, elles ont aussi leur source dans les incroyables similarités observées entre tous nos problèmes de couple : amis proches, plus lointains et même divers commentaires sur Internet, on ne peut plus impersonnels et universels, donc.

Ces réflexions se veulent lucides et non pas cyniques : il doit être possible de vivre moins mal nos vies en couple et qui sait même, plutôt bien.

On épargnera à l’auteur l’argument de type : « Peut être, mais je connais un cas particulier qui... ». Il est bien évident que ces commentaires ne sont que des généralités. Ils ne s’appliquent d’ailleurs qu’aux autres couples, jamais au sien...

UN CAS CONCRET

A l’issue d’un rallye d’autos anciennes réputé pour ses deux jours de navigation difficile, la scène suivante a été observée à bord d’une Mini-Cooper : la navigatrice, dans un état de détresse réel, déclarait qu’ils s’étaient tellement engueulés, elle et son mari, que cela allait prendre une longue semaine pour calmer le jeu ! Bien entendu aucun des deux protagonistes n’avait plus tort, ou plus raison, que l’autre, mais on était là dans la pire des situations : perdant/perdante. Et pourtant, s’ils avaient eu la lucidité (le bon sens ?) de se dire « Je pars pour deux jours avec un copain qui aime la navigation et la vitesse » et « Je sors avec des amis, marcher sur une plage etc. », ils auraient connu une situation gagnant/gagnante. Malheureusement, la sacro-sainte et désastreuse idée reçue selon laquelle « c’est-bon-pour-un-couple-de-faire-des-activités-en-commun » avait frappé une fois de plus.

LA RACINE DU PROBLEME

HOMMES ET FEMMES VIENNENT DE PLANETES DIFFERENTES, en parfaite opposition sur bien des points... (Voir « Les Hommes viennent de Mars et les Femmes de Vénus », de John Gray) Admettons-le en adultes conscients que nous devrions êtres. Ne nions pas cette réalité et reconnaissons l’existence du problème quasi insoluble qui en découle : comment faire cohabiter le moins mal possible deux espèces si differentes, aux gôuts souvent diamétralement opposé ? Plutôt que de la route d’un couple, il vaudrait mieux parler d’un parcours du combattant aux obstacles en perpétuel évolution. Face à ce parcours il faudrait que l’équipe de deux soit bien soudée. Or si l’on compare les raisons pour lesquelles on se choisit à 25 ans et celles qui nous paraissent importantes à 50, on en trouvera probablement très peu en commun. Notons qu’une telle analyse remet en cause la subtile et insidieuse pression exercée par la Société Occidentale : « Vivre en couple est naturel, à la portée de tous les etres normaux. Si vous n’y arrivez pas c’est que vous etes des mauvais et carrément des nuls si votre couple explose » On nous présente donc comme évident un problème qui n’a probablement pas de solution. C’est un excellent moyen de déstabilisation : hontes à ceux incapables de « simplement vivre en couple ». On connaît le dicton « Diviser pour régner ». Reconnaissons l’efficacité du Système qui divise l’individu lui-même, en le culpabilisant, pour mieux régner sur lui.

EN QUOI DIFFERONS NOUS TANT ?

Pratiquement sur tout :

— LE SEXE

Il est ludique chez l’homme, sentimental chez la femme.

Rappelons nous la chanson de Georges Brassens, très profonde sous ses airs gaillards, comme souvent chez ce poète. (Voir en fin de texte)

« Quatre-vingt-quinze fois sur cent la femme s’emmerde en baisant »

La démonstration est nette et sans appel (demandez aux intéressées...), même si elle ne fait pas plaisir aux hommes, « les coqs imbéciles et prétentieux perchés dessus ». L’existence des bordels, lieux d’amusement et de distraction masculines souligne ce coté ludique prédominant. Les bordels n’existent pas pour les femmes. Pire, une femme avec un comportement sexuel masculin est cliniquement taxée de « nymphomanie ».

Il faut bien reconnaitre que la Nature s’est montré plutôt « macho » sur ce sujet : du coté émission, orgasme garanti pour l’auteur de l’injection reproductrice. Du coté réception, l’orgasme éventuel est un bonus, pas du tout un acquit, celui-ci n’étant aucunement indispensable à la reproduction de l’Espèce... qu’elle se débrouille comme elle peut !

Par exemple, les films pornos, d’une efficacité redoutable et garantie sur les males laisse en général les femmes au mieux indifférentes, et malheureusement le plus souvent assez écœurées, soit un résultat inverse de celui recherché

Hormis le fugitif moment où une femme est amoureuse, elle ne fera que tolérer plus ou moins les assauts galants de son partenaire, selon son état d’humeur, mais il serait bien présomptueux de parler de plaisir : beaucoup trop de circonstances favorables doivent être réunies pour que cette éventualité soit statistiquement significative (voir l’image des boîtiers électroniques ci-dessus). On peut comparer l’état amoureux, instable par essence, à une situation où chacun projette son film sur l’écran constitué par l’autre. Lorsque la projection s’estompe, la réalité apparaît. C’est un rêve typiquement féminin que de prolonger éternellement cet état amoureux. L’homme est plus réaliste dans ce domaine et il se contente de « faire avec ». Des phrases comme « Quand on n’a pas ce qu’on aime, il faut aimer ce qu’on a » sont souvent d’utiles béquilles masculines, mais elles exaspèrent généralement les femmes. Celles ci sont par essence plus idéalistes et aussi plus romantiques, au sens de regarder la réalité à travers un filtre, obtenant ainsi une image qui leur convient mieux. Encore une fois, nul n’a plus raison ou plus tort que l’autre : les deux points de vue sont aussi respectables mais ils sont aussi totalement inconciliables.

— LE NIVEAU D’INQUIETUDE /ANXIETE

Il est beaucoup plus élevé chez la femme, bien souvent avec raison. Elle est agacée, voir exaspérée, par le cool apparent de son balourd de compagnon. Et bien entendu, le phénomène est auto-renforçant : lui devient de plus en plus cool, par réaction, et elle de plus en plus anxieuse. Cette fois on est dans la situation gagnant/perdante mais le couple est lui toujours perdant. Notons que la maturité est souvent plus grande chez nos compagnes : elles ont, par exemple, une réelle conscience du temps qui passe (pour des raisons biologiques ?), contrairement aux hommes qui ne s’en préoccupent guère.

— LES RELATIONS AVEC LES AMIS

Ici encore, les hommes sont ludiques : ils rencontrent leurs copains pour échanger des impressions positives, des bons mots, des souvenirs agréables. Les sujets sérieux, existentiels ou bien tristes sont bannis implicitement. Vis à vis de ces copains, consciemment ou non, ils appliquent la devise, toujours du même Brassens : « Si ton ami est borgne, regarde-le de profil ». Les femmes voient leurs amies pour parler de leurs problèmes et de ceux des autres. Beaucoup moins superficielles et impersonnelles que les hommes, elles ont une excellente écoute les unes vis-à-vis des autres. Elles cherchent sincèrement à s’entraider. Elles sont aussi lucides sur les points faibles de leurs amies.

— LE DESIR DE CHANGER L’AUTRE

C’est une caractéristique bien féminine que d’espérer « changer » le comportement du compagnon. Les hommes ont rarement cette envie. Le voudraient-ils, de toute façon la ténacité nécessaire à une telle entreprise leur manquerait cruellement.

— LE NON-DIT

Les hommes préfèrent ne pas réveiller un chat qui dort, et au besoin balayer sous le tapis quelque fait négatif. Les femmes supportent mal ce non-dit et le leur reprochent.

LES PAVES DE LA ROUTE DE L’ENFER

« Ce n’est pas parcequ’une Erreur se perpétue qu’elle devient une Vérité... » Dans la même veine, faire beaucoup d’efforts, se donner du mal, donne toujours bonne conscience. Mais hélas une bonne intention n’est pas la garantie d’une bonne direction. Avoir le nez dans le guidon n’interdit pas de vérifier de temps à autre si l’on est toujours sur la (bonne) route.

Plus précisément, est-ce qu’en definitive tous ces efforts font véritablement plaisir à l’autre ?

C’est à espérer, car de toutes façons l’autre sera tenu comme redevable dans tous les cas...

Cette persévérance dans une direction parfois douteuse a peut être ses origines dans le désir d’action : cette merveilleuse action qui fait si bien oublier (momentanément) les doutes et les angoisses.

LA SITUATION HABITUELLE

Tout le monde suit le même parcours, en faisant les mêmes tentatives : on essaye de comprendre l’autre, on fait des efforts de tolérance, on fait des concessions...

Par exemple elle aime le théâtre lui pas vraiment. Il fait donc l’effort de l’accompagner au théâtre où il s’emmerde royalement. Ceci ne serait pas grave s’il n’y avait une conséquence dommageable pour le couple : consciemment ou non, l’homme a enregistré cette expérience négative au débit du compte « relations de couple ». Dorénavant elle lui « doit » quelque chose ce qui est malsain. Personne ne devrait jamais devoir quelque chose à personne pour une relation saine de couple : les comptes doivent être apurés tous les jours, sans aucun report ou accumulation. Un autre exemple : lors d’un dîner entre amis on se croit obligés d’échanger des banalités entre hommes et femmes alors que, parfois, chacun préférerait discuter entre amis du même sexe, c’est-à-dire se regrouper par affinité. C’est vraiment une situation paradoxale où hommes et femmes se forcent à aller l’un vers l’autre alors qu’ils seraient beaucoup mieux avec leurs congénères respectifs...s’ils avaient le courage (ou la lucidité) de le reconnaître.

LE RESULTAT HABITUEL

Une boutade dit « 20% des hommes restent célibataires, les autres ont ce qu’ils méritent ». Bien entendu la même boutade s’applique au féminin. C’est résumer, sur un mode humoristique, ce qui est au fond un véritable constat d’échec puisqu’un couple sur deux explose en moins de 10 ans. Et ceux qui restent ensembles avec des sentiments d’échec et de frustration ne sont guères mieux lotis : l’espoir du Meilleur s’amenuise alors que celui du Pire se précise. À la vue de ces résultats pitoyables, il semble qu’il n’y ait rien à perdre à essayer autre chose et c’est ce qui est suggéré dans la suite.

UNE VOIE À EXPLORER

Un individu isolé présente déjà une personnalité extrêmement complexe. On imagine la difficulté relationnelle quand on en place deux en interaction. Et on atteint le paroxysme dans l’imbroglio quand ils sont de planètes différentes.

L’idée de base est donc simple : essayer d’établir deux équilibres psychiques raisonnables, chacun séparément, avant de tenter le mélange. Puisque quasiment TOUT sépare les hommes et les femmes : sexe, idée du bonheur, inquiétude, relations entre amis... que chacun essaie déjà d’être à peu près bien dans sa propre peau avant d’espérer l’être en partenariat avec l’autre. Laissons en dehors les jeux sexuels avec d’autres partenaires, car ils compliquent encore plus la situation et finalement ne sont-ils pas uniquement des épi-phénomènes ? Tout comme un bon repas, on oublie vite un bon coup. Est on absolument surs ne pas pouvoir s’en passer, ou bien est on une fois de plus la marionnette actionnée par des idées reçues ? Elle « papotte » toute la journée avec ses copines pendant que lui « fait joujoux avec sa petite auto » ? Parfait, dès l’instant où aucun ne se sent coupable de ne pas être avec l’autre, ou pire, reproche à l’autre de ne pas participer. Plus difficile : les hommes doivent être bien conscients de leur impuissance à réellement aider leur compagne dans ses moment d’anxiété et de déprime. Rien de tel qu’une présence féminine dans ces moments là. Les femmes se comprennent tellement mieux entre elles sur ces terrains affectifs complexes et potentiellement glissants. Pour être plus directe, les hommes y sont nuls avec leurs gros sabots. Ceci conduit à une idée essentielle qui est de ne jamais demander à l’autre ce qu’il est incapable de fournir, sinon tout le monde est perdant : celui qui demande car il sera frustré et celui qui ne peut fournir car il culpabilisera (sentiment débilitant en général, à bannir), d’où rancune et l’enchaînement infernal démarre : incompréhension, augmentation de la rancune, augmentation de l’incompréhension... Une tactique prudente est d’ailleurs d’éviter les demandes, ce qui est dans le droit-file de la stratégie proposée de la plus grande autonomie possible.

Un équilibre psychique raisonnable (on est à peu près bien dans sa peau sans dépendre de l’autre pour l’être) ayant été acquis par chacun grâce à sa propre démarche, on peut alors tenter le rapprochement : c’est le bonus de la vie en couple par rapport à deux vies de célibataires : on « sort ensemble » (selon la formule consacrée qui devrait plutôt être « on rentre ensemble » ) et uniquement pour être joyeux, certainement pas pour peser sur l’autre, lui reprocher de ne pas être présent, de ne pas se comprendre et autres balivernes tendant une fois de plus à la culpabilisation.

EN RESUME (à développer)

Il faut d’abord être capable de (bien) vivre seul si on veut envisager de vivre sereinement en couple. Et si décidément la vie en couple est insupportable, eh bien on est au moins un peu rodés pour vivre seuls...

PhL

QUATRE VINGT QUINZE POUR CENT (Georges Brassens)

La femme qui possède tout en elle Pour donner le goût des fêtes charnelles, La femme qui suscite en nous tant de passion brutale, La femme est avant tout sentimentale. Main dans la main les longues promenades, Les fleurs, les billets doux, les sérénades, Les crimes, les foli’s que pour ses beaux yeux l’on commet La transportent, mais...

Refrain

Quatre vingt quinze fois sur cent, La femme s’emmerde en baisant. Qu’elle le taise ou le confesse C’est pas tous les jours qu’on lui déride les fesses. Les pauvres bougres convaincus Du contraire sont des cocus. A l’heure de l’oeuvre de chair Elle est souvent triste, peuchèr ! S’il n’entend le coeur qui bat, Le corps non plus ne bronche pas.

Sauf quand elle aime un homme avec tendresse, Toujours sensible alors à ses caresses, Toujours bien disposé’, toujours encline à s’émouvoir, Ell’ s’emmerd’ sans s’en apercevoir. Ou quand elle a des besoins tyranniques, Qu’elle souffre de nymphomanie chronique, C’est ell’ qui fait alors passer à ses adorateurs De fichus quarts d’heure.

Les ‘ encore’, les ‘ c’est bon’, les ‘ continue ‘ Qu’ell’ cri’ pour simuler qu ‘ell’ monte aux nues, C’est pure charité, les soupirs des anges ne sont En général que de pieux menson(ges). C’est à seule fin que son partenaire Se croie un amant extraordinaire, Que le coq imbécile et prétentieux perché dessus ne soit pas déçu.

J’entends aller bon train les commentaires De ceux qui font des châteaux à Cythère : « C’est parce que tu n’es qu’un malhabile, un maladroit, Qu’elle conserve toujours son sang froid. »

Peut être, mais si les assauts vous pèsent De ces petits m’as tu vu quand je baise, Mesdam’s, en vous laisant manger le plaisir sur le dos, Chantez in petto...

Annexe

C’EST PAS COMPLIQUE UN HOMME !

Pourquoi les hommes sont les êtres les moins inquiets ?

Ils peuvent ouvrir eux-mêmes leur pot de confiture.

Ils ne peuvent jamais être "enceinte".

Leur nom de famille ne change pas.

Les rides leur donnent de la personnalité.

Les gens ne fixent pas leur poitrine quand ils leur parlent.

Une seule humeur et c’est la même tout le temps !

Les conversations téléphoniques sont finies en 30 secondes.

Ils n’ont besoin que d’une valise pour des vacances de cinq jours.

Ils peuvent pisser à peu près partout.

Ils se fichent de la façon dont les autres hommes s’habillent.

Le moindre geste agréable de leur part leur vaut de la reconnaissance

Leurs sous-vêtements coûtent au plus 15 euros pour un paquet de 3.

3 paires de chaussures sont plus que suffisantes.

Ils sont incapables de voir si leurs vêtements sont froissés ou tachés.

Tout sur leur visage reste de la même couleur tout le temps

Ils pensent et communiquent essentiellement au premier degré.

Le programme de la machine à laver le linge reste définitivement incompréhensible.Ils partagent avec leur chat une peur instinctive de l’aspirateur.

Leurs magasins préférés Casto, Fnac, Décathlon

Les frites, le chocolat, les viandes en sauce, le pain avec la pizza ne leur posent aucun problème.

Ils n’ont que leur visage à raser.

Ils peuvent jouer avec des joujoux toute leur vie.

Ils peuvent se promener en short, quel que soit l’état de leurs jambes.

Ils peuvent s’arranger les ongles avec un canif de poche.

Ils peuvent faire les courses de Noël pour 25 personnes en 25 minutes le 24 décembre Et quand ils voient une jolie poitrine, ils ne comparent pas, ils profitent !

Voilà pourquoi les hommes sont heureux !....

Le pire ... c’est que c’est vrai !


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